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Les résultats des 2es États Généraux de Chaville

Les 2es États Généraux de Chaville se sont tenus tout au long de l'automne. Les Chavillois ont pu contribuer à la définition du Chaville de demain grâce à un questionnaire et une plateforme de débat en ligne. Consultez les résultats de cette démarche participative et lisez l'interview sur ce sujet de Jean-Jacques Guillet, maire de Chaville.

Mis en ligne le

Rappel de la méthodologie

  1. 23/08/2018 : distribution du questionnaire papier "Quel avenir pour Chaville dans le Grand Paris de 2030 ?" à l'ensemble des Chavillois et mise en ligne du questionnaire sur la plateforme dédiée Jenparle®
  2. 18/09/2018 : réunion publique de lancement à l'hôtel de ville
  3. 20/09/2018 : ouverture du débat participatif sur la plateforme Jenparle®
  4. 15/10/2018 : clôture des réponses au questionnaire
  5. 15/11/2018 : clôture du débat participatif en ligne
  6. 01/12/2018 : réunion publique de restitution à l'Atrium

Les résultats du questionnaire

L'enquête a été élaborée et traitée, de façon indépendante, par l'institut de sondage Harris Interactive, pour la Ville de Chaville.

La consultation a été menée auprès d'un échantillon de 1110 personnes habitant la ville de Chaville, du 23 août au 15 octobre 2018. L'enquête a été réalisée en ligne (264 réponses) et via questionnaires papier (846 réponses).

Consultez les résultats du questionnaire "Quel avenir pour Chaville dans le Grand Paris de 2030 ?"

La plateforme de débat participatif

Les Chavillois ont été invités à proposer leurs idées et débattre autour de 6 thématiques en lien avec les enjeux à venir, à l'horizon 2030.

Consultez le bilan des contributions postées sur la plateforme Jenparle®

Interview de Jean-Jacques Guillet, maire de Chaville

Avec l’organisation des 2es États Généraux de Chaville cet automne, vous avez souhaité donner la parole aux Chavillois. La participation au questionnaire a-t-elle été conforme à vos attentes ?

Tout à fait. En 2009, lors des 1ers États Généraux, la participation était plus importante il est vrai, mais nous étions dans une situation totalement différente. L’attente de la population était très forte, en particulier pour la réalisation du centre ville, actuellement en cours d’achèvement.

La participation au questionnaire de ces 2es États Généraux s’élève à 1110 réponses, ce qui donne un échantillon représentatif de la population chavilloise, comme l’a analysé l’institut de sondage Harris Interactive.

Ces réponses permettent d’avoir une vision très pertinente de ce que souhaitent les Chavillois. Or, mon objectif était de savoir précisément quel était le sentiment des Chavillois sur leur ville et quelles sont leurs attentes pour les années qui viennent, à l’horizon 2030.

On ne peut pas aménager et moderniser une ville dans une perspective courte. C’est sur le long terme que les projets se réalisent.

Je remercie sincèrement tous les Chavillois qui ont contribué, par leurs réponses et leurs idées, à la vie de notre ville.

Pour lire la suite de cette interview, cliquez sur les questions ci-dessous.

Quels sont les principaux enseignements des résultats du questionnaire ?

Je retiens trois aspects importants.

Le premier, c’est que les Chavillois sont heureux à Chaville. L’objectif d’une politique publique consiste à faire en sorte que les gens soient heureux. Les Chavillois se sentent bien dans leur ville et les résultats du questionnaire montrent qu’ils la recommanderaient fortement à des proches pour s’y installer.

C’est un point extrêmement positif, sachant que le nombre de réponses très positives connaissent une progression très importante (plus de 15 points) par rapport à la même question posée en 2009. Savoir que les Chavillois mesurent les progrès qui ont été accomplis est une grande source de satisfaction.

Le deuxième enseignement est que les Chavillois ont exprimé une relative insatisfaction sur l’animation de la ville.

Il est vrai que la municipalité a fait beaucoup d’efforts dans ce domaine. “Village en Fête”, qui se déroule en juin sur la place du Marché, en témoigne au premier chef. Mais, en-dehors de cet événement et d’autres, comme la brocante ou le Marché du Village d’automne, l’animation ne se déroule pas sur l’espace public.

La 3e édition de Chaville en BD a accueilli 3500 personnes, mais dans un lieu fermé, à savoir l’Atrium. Dans le domaine culturel, avec la MJC et l’Atrium, et dans le domaine sportif, l’animation est extrêmement importante.

Reste le problème de l’animation sur l’espace public, liée aux commerces. Il ne faut pas oublier que la quasi-totalité des cellules commerciales à Chaville est occupée. Mais il manque une ou deux brasseries.

C’est la raison pour laquelle j’insiste fortement auprès du propriétaire privé d’une cellule commerciale - destinée dès l’origine à une brasserie - pour qu’un tel établissement puisse s’installer sur la place du Marché. Je ne cèderai pas sur ce point.

D’autre part, un engagement précis a déjà été pris pour l’installation d’une brasserie de qualité dans le nouvel immeuble qui sera réalisé face à l’Atrium, sur une placette nouvelle constituant un micro-centre le long de l’avenue Roger Salengro.

D’ici deux à trois ans, nous disposerons de ces brasseries, absolument nécessaires comme points fixes d’animation dans la ville.

Le troisième enseignement des résultats du questionnaire concerne les transports. Il est un fait que depuis 2009, là aussi, les choses ont évolué.

Le comportement des Chavillois, comme celui de l’ensemble des habitants de l’Île-de-France, s’est modifié en faveur d’une moindre utilisation de la voiture.

Par ailleurs, la marche à pied est privilégiée, en particulier pour faire ses courses et accompagner les enfants, pour les loisirs… Ceci est significatif de l’évolution de la société chavilloise, qui privilégie davantage la proximité et donc l’esprit village que j’appelle de mes vœux.

Par ailleurs, aujourd’hui, l’utilisation du vélo prend une importance grandissante. L’aménagement de pistes cyclables à Chaville aura lieu très vite. Elles sont prévues dans l’aménagement de l’avenue Roger Salengro.

La requalification de cette avenue, entreprise par le Département à notre demande, sera réalisée dans les années qui viennent. L’enquête publique interviendra au printemps 2019. Les Chavillois pourront constater que deux pistes cyclables sont prévues sur l’avenue, une dans chaque sens, depuis Viroflay jusqu’à Sèvres. Quant aux double-sens cyclables, ils seront très rapidement signalés, dans toutes les rues qui permettent cette liberté. Il est également à noter que trois stations Vélib’ seront installées à Chaville, avant juin 2019.

Qu’en est-il des stations Autolib’ présentes actuellement à Chaville ?

Ce sujet est actuellement en cours de discussion entre le Syndicat mixte Autolib’, dans lequel la Ville de Paris est majoritaire, Grand Paris Seine Ouest, qui a installé les stations au titre de sa compétence sur le stationnement, et la Ville. Intervient également dans ce dossier le Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France (le Sigeif) que je préside, qui coordonne les décisions qui seront prises dans des délais très brefs.

Une opération en deux temps pourrait être réalisée. Premièrement, en accord avec le Syndicat mixte Autolib’, nous pourrions remettre en service les bornes existantes pour que les véhicules électriques puissent s’y approvisionner.

Mais il s’agirait d’une solution provisoire, dans la mesure où ces bornes sont à recharge lente, demandant une journée ou une nuit pour une recharge. Elles ne remplissent donc pas les conditions nécessaires pour répondre à une demande croissante.

Aussi, d’ici la fin de l’année 2019, nous pourrions transformer les stations Autolib’ actuelles en stations accueillant des infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE) à recharge accélérée, permettant une alimentation en électricité en moins de 45 minutes. Ceci facilitera la rotation des véhicules et la vie des utilisateurs.

Comment envisagez-vous la place de Chaville dans la Métropole du Grand Paris ?

Les réponses des Chavillois sont pleines de bon sens et correspondent très exactement aux objectifs de la municipalité.

On note tout d’abord une certaine connaissance et une certaine satisfaction à l’égard de l’intercommunalité à laquelle nous appartenons. Une majorité de Chavillois estiment que le rapprochement entre les communes, et en particulier avec les communes voisines de Chaville par leur topographie et leur sociologie, est à privilégier.

Sur ce point, nous avons lancé des études il y a déjà plus d’un an, avec Meudon, Sèvres et Ville-d’Avray, qui nous permettent de voir quels services municipaux peuvent et doivent être mutualisés. Ce travail est en cours d’achèvement et pourra être utilisé, de façon très positive, dans les mois qui viennent.

Par ailleurs, les réponses montrent une certaine méfiance à l’égard de la Métropole du Grand Paris, avec la crainte – légitime – de la perte de la proximité.

En harmonie avec les Chavillois, je pense que la meilleure façon de conserver notre force au sein de la Métropole du Grand Paris est bien ce rapprochement avec les communes voisines.

Sur la plateforme de débat participatif, les thèmes de l’urbanisme et du nombre d’habitants ont recueilli le plus grand nombre de contributions. Que répondez-vous aux Chavillois sur ces sujets ?

L’objectif que nous avions défini dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU), adopté en 2012, concrétisé avec le Plan Local Intercommunal de l’Habitat, est resté identique.

Le plafond de 21 000 habitants correspond bien à la préservation de l’esprit village auquel tous les Chavillois et moi-même sommes attachés.

La réalisation de nouveaux immeubles, à certains endroits de l’avenue Roger Salengro, ne compromet en rien cet objectif, puisqu’il s’agit de renouvellement urbain, à savoir des constructions qui viennent se substituer à d’anciennes. Moderniser la ville, améliorer le bâti, est une condition nécessaire à l’embellissement de la ville.

Contrairement à ce que j’entends parfois, il n’y a pas d’afflux de nouveaux habitants sur la ville. D’ailleurs, le nombre d’enfants scolarisés cette année est moins important que celui de l’an passé. C’est une indication significative.

En-dehors du centre ville, qui est un cas à part, je prends bien garde à éviter l’anarchie dans la construction, qui avait été malheureusement admise par les municipalités précédentes.

Aujourd’hui, le problème qui se pose sur les coteaux est très limité et je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher la vente de terrains à des promoteurs dans ce secteur.

Nous n’aurions pas été confrontés à un tel problème si le bénéfice du Coefficient d’Occupation des Sols (COS) – que nous avions instauré pour les coteaux en 2012 – ne nous avait pas été enlevé par la loi ALUR de la ministre du Logement de l’époque, Mme Duflot, qui estimait, avec ses amis Les Verts, qu’il fallait construire “la ville sur la ville”.

Pour pallier les effets nocifs de cette loi, qui sont les mêmes à Meudon, Sèvres et Ville-d’Avray, nous modifierons le PLU en 2019 dans un sens plus restrictif, tel que nous l’avions souhaité au départ. Nous étudions actuellement d’autres mesures pour la protection des coteaux, comme la demande de leur classement en site de patrimoine remarquable.

Dans l’immédiat, je ferai tout pour éviter que les deux projets en cours ne puissent voir le jour, mais chacun comprendra que je ne peux agir que dans le cadre de la loi.

La carte géolocalisée de la plateforme a permis aux internautes de proposer des pistes d’amélioration de l’espace public. Comment concrétiser ces idées ?

Cette carte est très intéressante et démontre que les Chavillois ont des idées. Cette initiative doit se poursuivre. La meilleure façon consiste à mettre en place rapidement le budget participatif que j’ai déjà annoncé.

Un crédit de 150 000 €, inscrit dans le budget 2019, y sera consacré. Le règlement est en cours d’élaboration ; les Chavillois pourront ainsi mettre en œuvre des idées pour leur quartier. Celles-ci seront étudiées et sélectionnées par les services de la Ville avant l’été 2019, en fonction des contraintes techniques éventuelles.

Cet exercice de démocratie participative, constitué par les États Généraux et poursuivi par le budget participatif, est exemplaire de ce que nous devons accomplir dans les années qui viennent.

Je remercie sincèrement tous les Chavillois qui ont contribué, par leurs réponses et leurs idées, à la vie de notre ville.