Budget communal 2024 : les familles paient le prix fort

Que retenir du budget 2024 ? Les charges de fonctionnement augmentent, les investissements diminuent. Votre maison vous coûte plus cher mais sa valeur baisse, c’est la situation à laquelle est confrontée Chaville.

Pendant plusieurs années, la stratégie du maire et sa majorité hétéroclite LR, LREM, EELV… a consisté à vendre des terrains et bâtiments publics pour financer l’investissement. Ce patrimoine nous manque désormais. Conséquence : 4 cours de squash sont démolis pour permettre la construction d’une cuisine centrale. On déshabille Paul pour habiller Jacques. L’investissement a été divisé par trois depuis 2020 et le fait d’avoir emprunté à taux variable, alors que les taux étaient bas, nous plombe désormais. En 2024, ce sera 400 000 € de frais financiers qu’il faudra régler et qui partent en fumée.

De l’autre côté, les charges de fonctionnement. Elles augmentent en raison principalement de l’augmentation des charges de personnel, +27 % entre 2020 et 2024. Il s’agit avant tout des charges administratives (+16 %). Les dépenses consacrées aux familles et à l’action sociale ont baissé de 18 % sur la période. Rassurez-vous, les pleines pages en couleur et largement illustrées qui précèdent dans ce magazine, vous démonteront le contraire.

Dans le même temps, les prix des services payés par les familles n’ont pas cessé d’augmenter, au-delà même de l’inflation. Depuis 2020, les vacances jeunesse coûtent 10 % plus cher, le périscolaire 15 % et la cantine 25 %. Pour quel résultat ? On sert un plat de moins à la cantine, il ne reste plus qu’une crèche publique, l’accueil loisir cet été sera réduit et l’on manque toujours de places en centres de loisirs. Et là, la communication haute en couleur de la ville ne pourra pas démentir ce que vivent réellement les
Chavillois.

Cette stratégie, qui consiste à privatiser une partie des prestations aux familles et à leur faire supporter, dans le même temps, l’augmentation des charges de fonctionnement, n’est tenable ni socialement, ni financièrement.

Pour ces familles, la fin du mandat s’annonce longue…

Groupe Chaville Demain
Thierry Besançon, Isabelle Coste, Cédric Turini, Catherine Fresco
chaville.demain@gmail.com

Des choix nationaux qui impactent la vie locale

Les conseils municipaux de février et de mars ont porté sur les orientations budgétaires puis sur le budget 2024, dans un contexte national particulier : l’annonce brutale par le gouvernement de la suppression de crédits de 10 milliards d’euros pour 2024 et celle de 20 milliards pour 2025. La raison de ces décisions, une croissance plus faible que celle prévue au mois de septembre et lors du vote du budget de l’Etat en décembre : 0,9% au lieu de 1,4 % et un déficit à 5,5 % du PIB en 2023 contre 4,9 % initialement prévu. De nombreux programmes budgétaires pourtant jugés hautement prioritaires sont impactés.

Le ministère de la Transition écologique est amputé de 2 milliards d’euros, soit 20 % de son budget. Le Fonds vert, auquel les communes font appel pour une aide à leurs projets dans ce domaine n’est pas épargné. L’éducation “mère de toutes les batailles” d’après Gabriel Attal, perd 700 millions d’euros, tous les secteurs premier et second degrés, recherche et enseignement supérieur sont concernés ( – 900 millions), y compris celui de la “vie de l’élève” qui rémunère les personnels assistants d’éducation et les AESH (aide aux enfants porteurs de handicap) et les CROUS qui gèrent les bourses et les aides sociales pour les étudiants en difficulté. L’aide au logement, la lutte contre l’habitat indigne, l’amélioration du parc locatif ou encore le soutien à l’accession à la propriété sont également impactés, de même que le secteur du handicap et de la dépendance ainsi que celui de la jeunesse et de la vie associative…

Dans le viseur du gouvernement, les dépenses sociales et les collectivités, dans le but de redresser les comptes de l’Etat. Pas question d’envisager de nouvelles recettes… Depuis 2014, la baisse cumulée de la dotation globale de fonctionnement attribuée aux collectivités locales, en euros constants, a représenté un effort de 70 milliards d’euros, d’après l’Association des Maires de France. A Chaville, c’est une perte de dotation de plusieurs millions d’euros depuis 10 ans, alors que les besoins en fonctionnement pour répondre à des services publics locaux de qualité et les investissements pour les améliorer n’ont cessé de croitre.

Défendre la politique gouvernementale et en même temps une politique municipale au service de tous les habitants devient un numéro de contorsionniste…

Rodolphe Barbier, Monique Couteaux, Jonathan Denuit, Ariane Ackermann
Permanences de nos élus : les samedis de 14h à 17h au 22 rue de la Fontaine Henri IV
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L'exigence d'une gestion rigoureuse au profit de tous

Le budget de la Ville voté le 25 mars dernier consacre les efforts de la municipalité pour ne pas augmenter les impôts et maintenir l’évolution de ses tarifs à un niveau inférieur à l’inflation. Malgré une hausse du coût de la vie de 4,9 %, en 2023 nous contenons la hausse des prix des activités municipales à 3,9 %.

Bien que le contexte économique reste morose, la municipalité parvient à assurer une gestion dynamique et stable grâce à sa rigueur. Notre situation financière reste saine, ce qui nous permet de maintenir nos investissements et un même niveau de services rendus à la population.

En conseil municipal, il est toujours surprenant d’observer que certains pointent du doigt l’augmentation de la masse salariale qui bénéficie à nos agents dont le nombre reste stable. C’est l’augmentation du point d’indice ou la revalorisation des salaires des catégories C qui expliquent cette hausse légitime des frais de personnel. Bizarrement, les mêmes ne votent pas le maintien de nos taux d’imposition, pourtant au niveau le plus bas du Département des Hauts-de-Seine.

Le taux d’effort appliqué aux familles les plus modestes est l’un des plus bas des Hauts-de-Seine et de GPSO. À titre de simple exemple, le prix plancher d’un repas en restauration scolaire pour une famille modeste (0,59 € en 2024) est plus de deux fois moins élevé que chez certains de nos voisins.

La Ville poursuit ses engagements dans la rénovation énergétique de l’habitat. En 2024, 26 foyers chavillois bénéficieront d’une exonération fiscale de 50 % de leur taxe foncière après réalisation de travaux d’isolation dans leur logement. Notre Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) est la plus faible des Hauts-de-Seine.

S’il fallait une démonstration supplémentaire, l’encours de la dette est de 606 € par Chavillois contre 1 006 € pour la moyenne des villes françaises de la même strate que la nôtre.

Nous sommes fiers de parvenir à concilier ces exigences de gestion avec une dynamique et une agilité qui nous permettent de nous adapter sans cesse aux besoins des Chavillois.

Paolo Antonio, Michel Bès, Jacques Bisson, Doriana Chevrier, Walid Feghali, Julie Fournier, Marc Girondot, Bérengère Le Vavasseur, Hervé Lièvre, Anne-Louise Mesadieu, Nathalie Nicodème-Saradjian, Hubert Panissal, Brigitte Pradet, Annie Ré, Cindy Schweitzer, Armelle Tilly, Patrick Truelle
aimerchaville@gmail.com

L'écologie a besoin d'Europe - L'Europe a besoin d'écologie

L’enjeu des élections européennes est d’élire un Parlement qui relie l’Union Européenne (UE) à ses citoyennes et citoyens. Les instances semblent lointaines mais elles sont déterminantes sur notre commune et nos vies.

Face aux renoncements, à la démagogie, au manque de courage politique, soutenons ceux qui œuvrent pour la transition écologique et un avenir durable. Le 9 juin envoyons de nombreux écologistes au Parlement Européen !

L’extinction de la biodiversité et le dérèglement climatique sont des sujets planétaires.

L’UE doit fixer des objectifs ambitieux et les moyens à la hauteur pour que les collectivités puissent repenser l’urbanisme avec l’eau et la nature, réorganiser les mobilités, adapter les logements, reprendre la maîtrise de l’alimentation.

La crise du monde agricole a montré que la Politique Agricole Commune doit être beaucoup plus ambitieuse, plus équitable, et plus protectrice de notre agriculture et des agriculteurs. L’Europe doit mettre en place une équité écologique à ses frontières qui conditionne ce qui arrive dans nos commerces et nos assiettes. Notre santé et notre sécurité alimentaire future en dépendent.

L’Europe doit amplifier la décarbonation de l’énergie et des mobilités pour réduire les impacts environnementaux et protéger les plus précaires, tout en évitant la dépendance à des États voyous. Dans un contexte de regain des tensions géopolitiques c’est une politique de défense à l’échelle européenne qui pourra peser pour contrer les despotismes et préserver les démocraties. L’Europe doit travailler inlassablement à la paix et à la justice entre peuples avec une diplomatie commune forte tout en menant une politique migratoire juste et digne pensée à l’échelle de l’Union.

À Chaville, amplifions notre action en synergie avec celle de l’UE. Ayons une action résolue pour la protection de notre environnement et des populations. Agissons pour l’intérêt général car chaque avancée, même locale, contribue à améliorer ce que nous léguerons à nos enfants et petits-enfants.

Pour une Europe écologiste et protectrice, votons le 9 juin.

Isabelle Chayé-Mauvarin, Éric Chenu, Isabelle Dorison, Pierre Dubarry de la Salle, David Ernest, Mélanie Lallement, Luc Mauvarin, Corinne Savary, Nicolas Tardieu
GroupeChavilleEcologistes@ville-chaville.fr