Pouvez-vous nous raconter l’histoire en quelques mots ?

C’est le portrait d’un type brillant, grand séducteur et habitué des plateaux de télévision, qui commence à perdre la mémoire.Cette maladie d’Alzheimer, qui ne dit jamais son nom mais dont on comprend vite qu’il en est atteint, le dépossède progressivement de ses atouts. Il en souffre. En même temps, il garde une grande vivacité d’esprit ce qui lui permet de donner le change.

Qu’est-ce qui vous a plu dans cette pièce et ce personnage que vous incarnez ?

Lorsque j’ai lu la pièce, j’ai tout de suite été séduit par la capacité que son auteur François Archambault avait eue à réussir à faire d’un sujet difficile une comédie. Sans jamais se moquer, il joue sur les problèmes de mémoire de son personnage pour créer des situations drôles ou touchantes avec ses proches, nées de quiproquos, de répétitions et de malentendus.

Il joue également avec la maladie…

Comme il le dit, il est prisonnier de l’instant présent, incapable de se souvenir de ce qu’il a fait la veille. Ça l’énerve et même temps ça l’arrange, lui l’homme public qui refuse le monde moderne, la mondialisation, les réseaux sociaux, les chaînes d’information continue où une information en chasse une autre. Et finalement pour lui, on est tous un peu prisonnier de l’instant présent.

Et puis il y a cette belle rencontre ?

Effectivement au milieu de tout ça, des difficultés qu’il a avec ses proches et à accepter la maladie, il y a cette rencontre,cette relation presque amoureuse qui va se nouer entre Édouard, que j’interprète, et une jeune baby-sitter que tout oppose au départ.
Elle, les deux pieds dans le monde moderne, constamment sur son téléphone, et lui, tourné à l’inverse vers le passé, un peu malgré lui du fait de la maladie. Deux personnages antagonistes qui vont finir par se rapprocher et lui permettre de retrouver une forme d’innocence.