Gaspard Koenig

• Philosophe, essayiste, romancier et homme politique
• Président du groupe de réflexion GénérationLibre

N’est-ce pas le rôle des intellectuels de participer à la confrontation des idées, d’éclairer le monde, d’éveiller les consciences ? Philosophe et essayiste, Gaspard Koenig se tient en sentinelle et n’hésite jamais à faire part de ses préoccupations citoyennes. Celui qui a commencé sa carrière littéraire par le roman y revient aujourd’hui avec Humus, paru fin août, qui aborde par la fiction la question écologique, le ver de terre y étant l’emblème d’un monde à sauver, entre les mains de deux amis ingénieurs agronomes.

Favoriser la prise de décision au niveau local

"La question écologique chamboule tout le monde et toutes les doctrines. Ce qui est bien d’ailleurs parce que cela oblige à se renouveler. Chacun y rentre à sa manière. Par le ver de terre en ce qui me concerne. Chacun a son prisme. Ce prisme ouvre sur le même constat général qui est vertigineux."

Selon Gaspard Koenig, la solution n’est pas dans la planification, les quotas, le prix du carbone, les interdictions, comme le soutient l’écologie contemporaine. Il choisit un autre camp : celui des penseurs de l’écologie de la liberté qui prônent à l’inverse une décentralisation très forte. “Si on contraint les gens, on n’y arrivera jamais. Il faut les plonger dans des écosystèmes dont ils se sentent responsables. Plus on prendra les décisions au niveau local, plus les communautés seront naturellement incitées à prendre soin de leur environnement.

Chacun devra vivre avec ses ressources, en changeant ses cultures, ses modes de vie, de sorte que l’humanité pourra continuer à évoluer, comme la nature évolue elle-même.” De la situation que nous vivons, qui est coupable ? L’industrialisation ou le capitalisme ? Et l’agriculture industrielle, n’estelle pas faussement intensive ? Comment aider l’agriculture bio à l’être davantage ? Entre histoire de l’écologie et pistes pour l’avenir, Gaspard Koenig disséquera sous l’angle philosophique et des politiques publiques ce lien qu’entretiennent nature et liberté. Avec l’espérance que donne la réapparition des coquelicots dans nos paysages…

 

Entrée libre.