Prendre son bien en urgence et non son mal en patience

3 questions à Frédéric Hurier, cofondateur de l’association CoCogitation

1. Quel(s) constat(s) faites-vous sur la santé mentale aujourd’hui, notamment celle des jeunes ?
   
   Avant tout constat, félicitons-nous d’abord qu’en France, la santé mentale soit devenue un sujet prioritaire car il est resté trop longtemps tabou. Aujourd’hui, la santé mentale de la population en général, est plutôt mauvaise. Du côté des adultes, le contexte économique, politique, international et environnemental favorise l’angoisse et la peur, deux facteurs d’un manque de confiance en soi et en l’avenir. Quant aux jeunes, ce sont des enfants du Covid : ils ont subi de plein fouet l’épidémie et ses conséquences néfastes (port du masque, confinements à répétition…). Face à cet état de fait, l’État a choisi de réagir et nous sommes là, en tant qu’acteurs associatifs, pour apporter des solutions concrètes en vue d’un bien-être mental général.
   
   
2. Par quelles approches abordez-vous ces problématiques ?
   
   Avec mon associée, Jennifer Krief, psychologue, nous privilégions une approche systémique, c’est-à-dire qu’elle associe tous les acteurs concernés : par exemple les jeunes, leurs parents et les professeurs. Dans notre démarche de sensibilisation, nous ciblons un public large, les familles mais aussi les salariés des entreprises publiques ou privées, les jeunes travailleurs, les professionnels de l’animation et de l’éducation… À chaque fois, le procédé est identique : faciliter la prise de conscience de l’importance d’une bonne santé mentale, via des conférences, des ateliers ou des formations. À Chaville, nous allons interpeller le public grâce à des outils pédagogiques comme le quiz, la vidéo interactive et la projection immersive.
   
   
3. Quels conseils donneriez-vous au public pour prendre soin de sa santé mentale ?
   
   De la même façon qu’on se préoccupe de sa santé physique, chacun doit entretenir sa santé mentale au sens littéral du terme, c’est-à-dire être soucieux de son bien-être au quotidien. Il s’agit de pointer chaque jour les indicateurs de sa bonne ou mauvaise santé mentale, puis d’identifier ses ressources et ainsi, agir pour aller

Entrée libre.